vendredi 7 janvier 2011

Une aide à la production a été attribuée au "Cercle" par Arcadi

Fin d'année 2010 j'obtiens un financement d'Arcadi pour réaliser une pièce semi-monumentale, utilisant un concept que j'ai développé ces dernières années, mettre en mouvement un écran en synchronisation à l'image qu'il diffuse.
Les premières pièces étudiées dans cette direction avaient pour but de faire exister une forme de symbiose image machine, métaphore de notre enfermement dans des mécaniques psychologiques ou sociales.
Cette nouvelle pièce poursuit cette recherche. Elle présente un écran de trois mètres de diagonale porté par une forme de véhicule, lui-même arrimé, par un câble qui lui sert de cordon d'alimentation, à un point autour duquel il tourne.
L'objet peut donc décrire des cercles autour de ce point en tournant dans un sens ou l'autre.
Le système est sonorisé.
Sur l'image, un taureau à une échelle anthropomorphique, va vivre, sans jamais pouvoir s'échapper de ce cercle, piste de cirque, arène. Il s'accommode plus ou moins de sa servitude, dans un comportement allant de la passivité à la rébellion, sa puissance physique restant sans impact vis-à-vis de la contrainte invisible qui le maintien à sa place, mais qui lui permet d'exister et de se mouvoir. La machine l'enferme, mais sans elle, il n'est pas.
Ses mouvements, ses rebuffades sont parfaitement coordonnées aux mouvements du chariot qui régulièrement s'arrête, hésite, repart dans le sens inverse, revient et reprend sa course.
La fluidité de sa course est approximative. Elle découle d'un photomontage qui ne cache pas toujours sa maladresse.
Le chariot, dont la fonction première est de mettre en évidence l'écran, porte celui-ci au ras du sol. Il l'encadre de deux larges roues extrêmement profilées, le tout dans une légère inclinaison qui rajoute à la dynamique de l'ensemble. Derrière l'écran, la machine se rétrécit rapidement, l'ensemble pouvant vaguement évoquer la forme d'un tube cathodique.

Cette pièce fait appel à un travail photographique qui recompose le mouvement pour en faire un film. Elle fait appel à une programmation informatique sous processing qui va générer instantanément les films, de façon partiellement aléatoires et en fonction de données captées. L'animal va donc avoir un véritable comportement, en particulier dans le cycle des heures, mais aussi en relation avec la présence d'un publique et le comportement de celui-ci.

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