mardi 5 mai 2020

Le rêve de la petite marchande



L’un des faits troublant de l’excision, est le dogmatisme qui accompagne favorablement cette pratique dans l’esprit d’une grande partie des femmes qui en sont les victimes.
Le talon haut, sans avoir cette violence extrême, en est une forme corollaire occidentale.
Dans mon esprit masculin autocritique, il évoque la mise en cambrure obligé du corps de la femme qui doit séduire et évoquer sa disponibilité au plaisir potentiel de l’homme dans l’acte de reproduction.
Ce que j’imagine être une petite torture, n’en est pas moins plébiscité et encouragé par nombre de torturées, tout comme pour l’excision.
Les deux pratiques soulèvent donc en moi le même questionnement.
"Le rêve de la petite marchande" est une œuvre réalisée avec des escarpins d’enfant de taille 26; petite fille de 3 à 4 ans, reconfigurés avec des talons plus hauts que ceux d’origine.
Il s’agit donc d’une demi-fiction puisque ces souliers avaient déjà une esquisse de talons.
Et oui ! Il n’y a pas de limite d’âge à l’initiation…
Petite anecdote ; c’est la recherche d’un objet étalon pour démontrer l’échelle des souliers qui m’a rapproché des allumettes et par là-même, du titre de l’œuvre.

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